Sunday, 2 October 2011

La maladie de la boisson

                          
Il est près de deux heures du matin à la maison de Mme Linda B. et son mari, lorsque le téléphone sonne. L’appel provient de leur jeune fille Rory, âgée de 18 ans qui avait, il n’y a pas plus d’un mois, quitté pour le collège à Connecticut. Linda appelle la direction du campus immédiatement après avoir parlé avec sa fille, qui lui semblait bizarrement déconcertée en insistant que ses parents viennent la chercher. Il s’avère que Rory avait consommé un montant d’alcool inconcevable et s’avait même cassé le nez sans s’en apercevoir. Les parents de Rory ne sont certainement pas les premiers à recevoir appel que leur enfant était sévèrement intoxiqué. Effectivement, l’abus de l’alcool chez les adolescents à travers l’Amérique du Nord, devient de plus en plus commun. Ce que ces jeunes ne savent pas, c’est que leur curiosité face à cette substance peut en effet, mener à de sérieuses conséquences. En fait, l’alcool ne cause non seulement du dommage au cerveau tout en nuisant au développement corporel, mais il cause aussi des troubles vis à vis la vie sociale de l’enfant. Devrions-nous prendre action face à ce sujet avant que l’alcool chez les ados ne devienne une épidemie?

En premier lieu, parmi ces graves répercussions, l’adolescent peut nuire à la croissance de son cerveau et de son corps suite à une haute consommation fréquente d’alcool. Justement, à cause de la sensibilité du cerveau de l’ado, en buvant des quantités si élevées de boissons alcoolisées, l’enfant tue les cellules de son cerveau. Comme le dit le Dr. Fulton Crews, directeur du Bowles Center for Alcohol Studies à l’Université de la Caroline du Nord : « Le cerveau d’un adolescent est beaucoup plus sensible aux effets toxiques de l’alcool que celui de l’adulte, le rendant plus vulnérable à la mort de cellules. » Il remarque aussi que : « Les adolescents démontrent un niveau de dommage au cortex frontal beaucoup plus élevé que les adultes. » Ces trouvailles sont à la fois curieuses et surprenantes. Peut-être en expliquant à cette génération d’ados têtue, à l’aide de données et d’illustrations, à quel point l’alcool est nocif, ils s’apercevraient que qui s’y frotte, s’y pique. D’une autre part, il a également été prouvé qu’une seule dose exagérée d’alcool peut causer une perte importante de cellules souches du cerveau. D’autres études plus avancées démontrent à leur tour que l’abus de l’alcool peut aussi mener à une perte de mémoire permanente. Bref, la plupart des adolescents ne se rendent pas compte des effets destructifs qu’apporte la consommation d’alcool.

En deuxième lieu, des effets à long terme sur le cerveau et le développement corporel des jeunes ne sont pas les seules conséquences liées à la consommation de cette substance. Dr. Crews nous informe que : «… si tu commences à boire dès l’adolescence, c’est de 40% à 60% plus probable que tu deviendras alcoolique. » L’alcool peut rapidement devenir une dépendance chez les mineurs, ce qui entraine toute une autre liste de problèmes. L’alcool c’est un dépresseur; c'est-à-dire que ce dernier est non seulement dangereux pour la santé physique de l’adolescent, mais aussi pour sa santé émotionnelle. L’alcool affecte la vie sociale de l’enfant et peut même influencer sa réussite scolaire. Selon la CDC (Center for Disease Control and Prevention) : « Quarante et un pourcent des élèves de la 12e année admettent avoir bu au cours des 30 jours précédents. » Pas étonnant que le taux d’élèves qui réussissent l’école secondaire au premier coup diminue!

Pour conclure, la maladie de la boisson se répand peu à peu chez les adolescents et deviendra sans doute une épizoodie d’ici une dizaine d’années si rien ne change. Malgré les effets nocifs qu’a cette substance chez les mineurs, ces derniers ne se doutent de rien. Devrions-nous prendre la prévention de consommation d’alcool chez les jeunes plus au sérieux, ou est il mieux de baisser l’âge légal de consommation de boissons alcoolisées pour éviter l’abus de l’alcool en démystifiant ce dernier? Cette dernière solution me semble beaucoup plus raisonnable car les adolescents seraient alors moins motivés à boire de façon excessive. Cependant, ferons-nous le premier pas vers l'avenir? Cela reste à découvrir.
             

No comments:

Post a Comment